Donnerstag, 27. Dezember 2007

revue de presse allemande du Monde sur la virée égyptienne de Sarkozy

"C'est en Allemagne que les commentaires sont les plus durs, confirmant la difficulté outre-Rhin à s'habituer à un président de la République française dont les comportements désarçonnent les Allemands, qui ont toujours eu le sentiment qu'il ne les portait pas dans son cœur. A l'unisson, la presse accuse le chef d'Etat de chercher une fois encore à se mettre en scène, souvent au préjudice de sa fonction. "Au lieu de se démener, comme le reste de la classe politique du pays, sur le pouvoir d'achat, les retraites ou les délocalisations, il s'en va le week-end à Disneyland", note le magazine de droite Focus dans son édition en ligne, qui décrit un président à la recherche de "trophées".

"Ehonté, irritant, narcissique", s'agaçait la Süddeutsche Zeitung dès le 21 décembre : "Ses prédécesseurs aussi aimaient le luxe. Chez Sarkozy, cependant, cela tourne vite au vulgaire." "Les Français ne peuvent que constater à quel point ce nouveau Napoléon est imprévisible", conclut le Berliner Zeitung du 24 décembre."

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-993788,0.html

Dienstag, 11. Dezember 2007

"inconfortable, mais bienvenue", die Zeit à propos de la visite de Kadhafi en France

Dans un article daté du 11.12.2007, die Zeit dresse un premier bilan critique de la visite de Kadhafi à Paris.
http://www.zeit.de/online/2007/50/gaddafi-sarkozy
Dès le chapeau, le ton est donné : "Der fünftägige Besuch des libyschen Staatschefs Muammar Gadhafi sorgt für Unmut in Frankreich, doch das kümmert den französischen Präsidenten Nicolas Sarkozy wenig. Ihm geht es vor allem ums Geschäft".
soit : "la visite de 5 jours de Kadhafi provoque la mauvaise humeur en France, mais cela intéresse peu le Président Sarkozy. Il s'agit pour lui avant tout de faire des affaires".
La visite du Président lybien n'a qu'une seule raison : permettre à de grosses entreprises francaises de signer des contrats, en échange de l'intégration de l'Etat ("non démocrate", "sans scrupules" dans le cadre de l'affaire des infirmiÈres bulgares) dans le concert international.
"Im Gegensatz zu Angela Merkel, die auch gegenüber schwierigen Partnern wie Russland oder China auf Menschenrechtprinzipien beharrt, scheint Sarkozy eher ein Anhänger der Außenwirtschaftspolitik à la Schröder zu sein."
"Au contraire d'Angela Merkel, qui a aussi persisté, face aux partenaires difficiles que sont la Russie et la Chine, à évoqué les droits de l'Homme, Sarkozy semble un partisan de la politique étrangère à la Schröder".
Après cette comparaison peu flatteuse, le journal, ironique et navré, ne montre aucun étonnement à la réception de Kadhafi, alors que Sarkozy fut le seul européen à féliciter Poutine pour son triomphe électoral.

Florian

Sonntag, 9. Dezember 2007

interview du ministre du Travail allemand dans la FAZ, 09.12.2007

Sous le titre "la CDU n'est pas le centre, elle le serait volontiers", Olaf Scholz, nouveau ministre du travail allemand après le retrait de Franz Müntefering, est interviewé dans la FAZ :
http://www.faz.net/s/Rub594835B672714A1DB1A121534F010EE1/Doc~ED861FFDF39234CFF8D69B4DC7B7F190B~ATpl~Ecommon~Scontent.html

Outre les considérations de politique intérieure que le MoDem d'Allemagne ne commentera pas, les derniers paragraphes retiennent toute l'attention, en confirmant ce que les démocrates d'Allemagne ont déjà observé : la grande coalition a permis une évolution des idées de chacun et la mise en place de réformes qui n'auraient pas été possibles dans une autre coalition (il cite le cas de la politique familiale).
La dernière phrase est éclairante, et devrait l'être pour nous autres francais :
"Große Koalitionen sind nichts für alle Ewigkeit, aber alle paar Jahrzehnte tun sie dem Land gut. Auch weil sie deutlich machen, dass politischer Wettstreit nicht mit unversöhnlichen Feindschaften zu tun hat, sondern dass wir alle daran zu arbeiten haben, unser Land voranzubringen."
soit : "Les grandes coalitions ne peuvent exister une éternité, mais de temps à autres permettent une amélioration dans le pays. Aussi parce qu'elles montrent que la compétition politique n'est pas l'oeuvre d'ennemis inréconciliables, mais que tous ont à travailler ensemble pour faire avancer notre pays."

Aucune citation ne saurait mieux résumer l'esprit démocrate et ce que nous voulons pour notre pays.

Donnerstag, 6. Dezember 2007

Premier siège pour une liste soutenue par le MoDem en Allemagne !

Dans le cadre de l’élection partielle à l’Assemblée des Français de l’Etranger en Allemagne du Nord (Hambourg, Berlin, Düsseldorf, Francfort) le 2 décembre 2007, les résultats furent les suivants :

Suffrages exprimés : 4.550

Liste menée par M. Chapat, soutenue par le PS : 1.496 voix, soit 32,9 % ; 2 sièges
Liste menée par Mme Urban, soutenue par l’UMP : 1.232 voix, soit 27,1% ; 1 siège
Liste menée par M. Langlet, soutenue par le MoDem : 1.092 voix, soit 24% ; 1 siège
Liste menée par M. Clave, soutenue par l’UFE : 730 voix, soit 16% ; 0 siège

Le scrutin de 2006, annulé suite à des irrégularités ayant conduit à la non distribution des programmes de la liste Langlet, avait donné les résultats suivants :

Suffrages exprimés : 3.908
Liste menée par M. Chapat, soutenue par l’ADFE et le PS : 1.598 voix, soit 40,9 % ; 2 sièges
Liste menée par M. Clave, soutenue par l’UFE : 1.081 voix, soit 27,7% ; 1 siège
Liste menée par Mme Urban, soutenue par l’UMP : 922 voix, soit 23,6% ; 1 siège
Liste menée par M. Langlet, indépendante : 307 voix, soit 7,9% ; 0 siège

C’est pour la liste Mieux Vivre en Allemagne, soutenue par le MoDem et des adhérents et élus de partis allemands, une grande satisfaction que d’avoir pu rehausser la participation électorale et se créer une place entre le PS, qui totalise 32,9% des voix (- 102 voix et -8 points en 18 mois), et l’UMP, qui avec deux listes en totalise 43,1% (-41 voix et -8 points en 18 mois).

Notre liste a su mobiliser son électorat, floué en 2006, et profiter de l’érosion importante du système bipolaire en présentant une réelle alternative.

Merci à tous les adhérents du Mouvement Démocrate et à tous les soutiens associatifs pour leur participation à cette victoire essentielle.

A noter qu’en 18 mois, M. Langlet et ses colistiers ont mené deux campagnes électorales et un recours victorieux au Conseil d’Etat sans dépenser plus que 200 euros et quelques faux frais, alors même que PS et UMP ont eu des factures cumulées avoisinant les 20 à 30.000 € chacune. Sans compter pour l'ADFE (PS) les frais d'avocat et autres dans le cadre du recours au Conseil d'Etat.

Pour l'AFE, les frais de campagne ne sont pas limités par le législateur, et il s’agit là d’une rupture du principe de l’égalité démocratique que nous ne manquerons pas de dénoncer, afin d’obtenir le plafonnement des dépenses de campagne comme c’est le cas dans toutes les élections nationales.

Jean-Marie Langlet, l’équipe de Mieux Vivre en Allemagne et le MoDem mettront leur victoire au service de la population, pour montrer qu’une alternative crédible existe désormais en Allemagne et dans le monde.

Vous pouvez nous retrouver sur www.mieux-vivre-en-allemagne.eu

Pour l’équipe Mieux Vivre en Allemagne,

Florian Chiron
Premier suivant de liste
responsable du MoDem à Francfort

Montag, 29. Oktober 2007

rencontre du Mouvement Démocrate sur Cologne le 10.11.2007

Chers amis du MoDem,

chacun d´entre nous, en adhérant au Mouvement Démocrate, a fait le choix de participer activement, dans la limite bien sûr de ses moyens, à la construction et au rayonnement du Mouvement des Démocrates. L´expression politique des Démocrates en France et plus particulièrement en Allemagne passe nécessairement par une premiere phase de regroupement, ce qui nous permettra de définir et de coordonner nos activités au niveau régional et local.

Dans le cadre des prochaines élections en Allemagne du nord des Francais à l´Etranger, je vous propose une réunion de premier contact.
N'hésitez pas à venir accompagnés !

à Cologne,
le 10.11.2007,
à 15:00
au restaurant

Le MEROU im Dom Hotel
Domkloster 2a
50667 Köln

Amitiés démocrates
Jean-Philippe Zecevic,
coordinateur du Mouvement sur la NRW

Samstag, 27. Oktober 2007

réunion à Francfort reportée le mercredi 7 novembre, 19h

pour infos sur l'ordre du jour, voir plus bas

cours d'Histoire pour Sarkozy, FAZ, 21,10.2007

http://www.faz.net/s/RubDDBDABB9457A437BAA85A49C26FB23A0/Doc~E09F7F76121364285AC2503BC30E29C9B~ATpl~Ecommon~Scontent.html
Au jour de la lecture controversée dans les lycées francais de la lettre de Guy Môquet, la Frankfurter Allgemeine Zeitung se permettait le rapprochement avec son instrumentalisation politique de la Coupe du Monde de rugby.
Sarkozy voulit lier deux choses : victoire en Coupe du Monde de rugby avec entrée du vainqueur au gouvernement et célébration de la Résistance. Cela devrait être un grand moment pour le Président. Cependant, après la défaite contre les Anglais ("les Francais ont perdu une seconde fois la Guerre de Cent Ans"), s'est profilée la pire semaine depuis l'élection de Sarkozy : grèves, divorce, critique à l'entraineur de rugby et futur ministre (sous le coup d'une procédure pour "argent sale, travail au noir et fraude fiscale"), résistance des professeurs à la lecture de la lettre de Guy Môquet.
En comparant Laporte à un autre looser, Alain Juppé, la FAZ se demande pourquoi un perdant rentre au gouvernement.
En conclusion, la FAZ demande au Président de suivre un autre cours d'histoire : celui sur les "embûches liées à l'instrumentalisation du sport et de la Résistance". Dont acte.

Florian

Sonntag, 21. Oktober 2007

lecture de la lettre de Guy Môquet

Cher Président,
vous avez voulu que dans tous les lycées de France soit lue la lettre de Guy Môquet.
Oui, elle est belle, oui elle est émouvante, mais outre l'aspect éminemment politique de sa récupération, elle met en exergue la Nation Francaise, et le court métrage qui passe en boucle à la télé francaise le rappelle bien : si Guy Môquet est un gentil, les méchants sont bien les allemands (et les profs gauchistes qui refusent de la lire).

Aussi je propose de publier cette lettre, mais dans la langue de Goethe !

Florian

Der Brief Guy Môquets

Meine liebe Mutter

Mein sehr lieber kleiner Bruder

Mein lieber Vater

Ich stehe vor dem Tode. Ich bitte Euch, und Dich besonders liebe Mutter, mutig zu sein. Ich bin es und möchte es ebenso sein wie jene, die vor mir gestorben sind. Gewiss würde ich gerne leben, aber was ich von ganzem Herzen wünsche, dass mein Tod zu etwas gut sein möge. Ich hatte nicht Zeit, meinen Bruder Jean zu umarmen, ich habe meine beiden Brüder Roger und Rino umarmt, aber nicht meinen wirklichen. Leider. Ich hoffe, dass alle meine Sachen Dir zugesandt werden, sie werden Serge nutzen, der, wie ich hoffe, stolz sein wird, sie eines Tages zu tragen.

Dich lieber Vater, dem ich ebenso wie meiner lieben Mutter manchen Kummer gemacht habe, grüße ich zum letzten Mal. Glaube, dass ich mein Bestes tat, um dem Weg zu folgen, den Du mir gewiesen hast. Einen letzten Gruß an all meine Freunde und an meinen Bruder, von dem ich gerne sehe, dass er studiert und dass er gut studiert, um später ein rechter Mann zu sein. 17 und ein halbes Jahr, mein Leben ist kurz gewesen, aber ich bedaure nur, dass ich Euch verlassen muß. Ich werde mit Tintin und Michels sterben. Mama, worum ich Dich bitte und was Du mir versprechen musst, das ist, mutig zu sein und den Schmerz zu überwinden. Ich kann nicht mehr schreiben, ich verlasse Euch alle, alle, Dich Mama, Sésenge, Papa. Ich umarme Euch mit kindlichem Sinn. Mut.

Euer Guy, der Euch liebt.

Guy.

Samstag, 20. Oktober 2007

La France en travaux, dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung, 19.10.2007

http://www.faz.net/s/Rub7FC5BF30C45B402F96E964EF8CE790E1/Doc~E93F82B6FCD2540B1A0E459835401B039~ATpl~Ecommon~Scontent.html
Le rédacteur en chef de la FAZ, Günther Nonnemacher, montre en quoi la FRance est dans un chantier permanent de réformes depuis l'arrivée de N. Sarkozy au pouvoir : université, justice, fiscalité, désormais Sarkozy s'attaque à la réforme du système social et du marché du travail.
Sarkozy s'éloigne peu galamment ("in wenig galanter Form")en ce sens du chiraquisme, et ose entamer ces réformes longtemps repoussées. Il semble avoir l'opinion pour lui et a en face de lui une opposition "désorientée".
La question posée est celle-ci : les Francais sont-ils prêts à des coupes dans leur système social ? En ce sens, Sarkozy prend un lourd risque politique. Il est en première ligne sur tous les dossiers, et donc "ne peut qu'aller de l'avant, car des signes d'affaiblissement ou de pause seraient considérés comme un échec", car il a rompu avec les politiques précédentes consistant à utiliser le Premier Ministre comme fusible.
Désormais, libéré de ses soucis privés, il pourrait se consacrer encore plus à son ouvrage. Prochaine étape : réformer la constitution et "adapter le régime à sa stature présidentielle".

Florian

réunion sur Francfort : vendredi 26 octobre 2007 18h30

L’actualité récente en Allemagne (organisation du Mouvement, élection à l’AFE annulée, avec nécessité de constituer rapidement liste et programme) fut chargée, il est temps de se revoir pour un petit bilan.

Lieu :

Restaurant Exedra (possibilité de se restaurer).

Heiligkreuzgasse 29

60313 Frankfurt

Cette réunion aura comme ordre du jour :

En introduction, des nouvelles du Mouvement et des dernières actualités, en France comme en Allemagne.

1) élection à l’Assemblée des Français de l’Etranger du 2 décembre : quelle organisation pour la campagne électorale et le soutien apporté par le Mouvement à la liste « Mieux vivre en Allemagne » ? à partir du moment où la liste espère avoir un élu, Jean-Marie Langlet, voire deux (moi-même), il nous faudra rapidement avoir une équipe qui puisse lui donner des impulsions et qui puisse travailler à le soutenir et le représenter partout où c’est nécessaire.

2) préparation du congrès : travail sur le règlement intérieur de la future Fédération des Français de l’Etranger du Modem. Question subsidiaire : qui de Francfort souhaite y aller ?

3) information : mise en place de l’annuaire des compétences et disponibilités du Mouvement Démocrate en Allemagne. But : disposer au plus vite d'une organisation efficace permettant au Mouvement d'être porté par le plus grand nombre d'entre nous. Cela passe par notre capacité à pouvoir tous nous appuyer sur les compétences et disponibilités de tous. C’est le groupe de Baden-Württemberg qui assure la maitrise d’œuvre de l’annuaire.

4) Discussion politique : qu’est-ce qu’un projet démocrate ? (à ce propos, lire l’article très intéressant de Francois Bayrou dans la revue Commentaires)

J’espère pourvoir compter sur votre présence. La fin est prévue vers 21h-21h30.

Merci de m’en faire part par retour de mail.

Je me tiens à dispositon (01747896754) pour tous les « nouveaux ».

Pour nos amis de Wiesbaden/Mayence, il y a un covoiturage mis en place. Me contacter.

Amitiés démocrates,

Florian


Freitag, 28. September 2007

Les finances publiques à deficit zéro en 2007

Cette affirmation n'est pas une mauvaise blaque ou un mauvais rêve, c'est devenu une réalité.... en Allemagne pour 2007. C'est ce qu'a annoncé le ministre des finances Peer Steinbrück (SPD).
Alors que l'Etat allemand continue son combat contre les deficits et la baisse de la dette, un de ses voisins dépense de l'argent dont il ne dispose pas et a reporté la date de l'équilibre à 2012. Ce qui avait fait dire à ce même Steinbrück que le Président de ce pays avait "donné de l'argent à sa clientèle électorale".

Avis aux critiques nombreux de la grande coalition. Sur ce plan là et bien d'autres, elle marche.

Florian

A. Merkel, une exception allemande dans le monde machiste de la politique-people

Revue de la presse allemande (août 2007)


Faut-il voir dans l’ostensible étalage de muscles et de bronzage que nos chefs d’État, Poutine et Sarkozy en tête, ont fait cet été devant des caméras complaisantes, un simple caprice anodin de nos « sur-hommes » soignant leur ego ? Peut-être, si la situation planétaire n´était si explosive. Mais quel but poursuivent-ils donc par ces mises en scène ? Et pourquoi A. Merkel, réélue récemment la femme la plus puissante de la planète(1), ne semble-t-elle pas s’en émouvoir et se montre-t-elle même résolue à prendre le contre-pied de l’activisme ostentatoire de ses collègues hommes ? Les journaux allemands de ces dernières semaines se sont penchés sur le phénomène… avec des conclusions parfois surprenantes.


Sous le titre : « Les chefs d’État enlèvent le haut » suivi du sous-titre : « Barbotages politiciens : la testostérone en guise de carburant », le magazine SPIEGEL illustre son article du 15 août 2007 notamment par des photos de Sarkozy et de Poutine montrant fièrement leur poitrine dénudée. Avec un humour décidément perfide, l’hebdomadaire ne résiste pas au plaisir d’ajouter pour la comparaison, la photo de Daniel Craig en James Bond sortant des eaux. Histoire de rendre à César…..

Presque tous les journaux français et allemands on réservé à cet épisode politico-médiatico-machiste un article soit amusé, soit complaisant, parfois bref et anodin. Cependant certains journalistes, comme Andrea Böhm dans l’hebdomadaire DIE ZEIT(2), se sont livrés à une analyse approfondie de ce phénomène qui, selon l’auteur, dépasse le domaine de la politique-people. Ces journaux mettent en parallèle les démonstrations de force de certains de nos politiciens et la tension du climat politique dans le monde. « Avec Poutine et Sarkozy, la testostérone resurgit comme carburant dans la machinerie politique » constate pour sa part le SPIEGEL(3).
Dans son article intitulé « On est de vrais durs ! (2)», Andrea Böhm, dans DIE ZEIT, y voit « une symbolique politique, et dans ces temps où la politique tient de plus en plus de la performance, les présidents aussi doivent se découvrir – au sens propre comme au sens figuré ». En lisant ces remarques, comment s’empêcher de penser également à tous ces joggings quotidiens pratiqués devant (pour ?) les caméras. L’auteur va même plus loin en y décelant une réaction aux événements traumatisants subis par les Etats-Unis (11 septembre 2001) et par la Russie (perte de son rôle de superpuissance) et vécus par ces pays comme autant d’humiliations.
« Une attitude de militantisme adolescent érigé en style politique » cache en réalité, selon la journaliste, un manque d’assurance et de conscience de soi enfoui dans un « machisme théâtral ». Et nous voilà renvoyés aux gamineries de nos politiciens dénudés… La boucle est bouclée.

Ces mises en scène estivales ont fourni à la presse allemande une source d’inspiration formidable, d’autant plus que la Chancelière, Angela Merkel, ne l’a pas habituée à de telles méthodes de communication. Par conséquent, les journaux allemands se font un plaisir de décliner à foison la composante machiste du politicien en représentation permanente. Avec d’ailleurs, un sens de l’humour notable. Ainsi, dans l’hebdomadaire DIE ZEIT, Andrea Böhm nous livre, photos à l’appui, un catalogue des différentes variantes du politicien machiste ; dans l’ordre :
-> Le type « Dr. Folamour» : Mahmud A. (allusion au Docteur Folamour de Kubrick [Dr. Strangelove or : how I learn to stop worrying and love the bomb] – appelé tout simplement : Dr. Seltsam : “étrange” en allemand)
-> Le type “Rambo” : Wladimir P.
-> Le type « Latin lover » : Silvio B.
-> Le type « Beachboy » : Nicolas S.
-> Le type “Top Gun” : George B.


Et les femmes dans tout ça ? Existe-t-il une place pour les femmes au pouvoir dans l’esprit de nos « super-politiciens »?

Il semble, hélas, qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

En effet, Nicolas Sarkozy ne sous-estime-t-il pas la Chancelière allemande A. Merkel quand il déclare devant les caméras de France 2, le 20 septembre 2007, à propos du traité simplifié : « C’est la France qui a poussé cela, avec - d’ailleurs - le travail remarquable d’Angela Merkel » ? Voilà un petit mot – « d’ailleurs » – qui semble en dire long sur la place concédée dans son esprit, en Europe, à la Chancelière. Rappelons tout de même qu’Angela Merkel, qui se trouvait à la Présidence de l’Union européenne durant les six premiers mois de l’année, n’a pas chômé durant tout ce temps ni bien avant. Quant aux éloges faits sur le « travail remarquable » de Madame Merkel, ils s’ajoutaient étrangement à une longue liste de bons points distribués par M. Sarkozy à ses ministres subalternes, systématiquement félicités par leur chef avec le désormais sempiternel « travail remarquable »...

On parle beaucoup, ces temps-ci, des signes d’agacement montrés par Berlin face à ce qui est interprété Outre-Rhin comme de l’arrogance. Il est vrai que les responsables politiques allemands, hommes et femmes confondus, ne se privent pas pour exprimer leur irritation. Quant à Angela Merkel, ce ne serait pas la première fois qu’elle se trouverait sous-estimée par ses collègues hommes. Avec les résultats que l’on sait : l’Allemagne possède, avec elle, la première Chancelière de son histoire…. Ses collaborateurs louent son sens de la répartie, comme le prouve l’anecdote suivante : « Lors de sa candidature à la Chancellerie, des journalistes lui ont demandé ce qui, sans elle, manquerait finalement à l’Allemagne. Réponse sèche de Merkel : « moi ». (4)


Dans ce même article, « Une femme à la Chancellerie » (4) , Tina Hildebrandt analyse par ailleurs les raisons pour lesquelles les artistes de cabaret allemands se cassent les dents sur le phénomène Merkel.

Dans cet article, il est question du côté rassurant du « minimalisme merkelien », du fait que, « chez Merkel, le rôle du conjoint est inexistant » et cela est qualifié dans l’article, d « extrêmement bienfaisant ». Et plus encore : Merkel s’ingénierait « à se rendre invisible, inattaquable et impossible à parodier. » « Ses vêtements lui servent à se voiler plus qu’à se mettre en valeur ». Toujours selon cet article, elle maîtrise l’art de « l’auto-ironie passive » et de la « répartie ». Et sa capacité à «juger les autres mieux que les autres ne savent la juger constitue une des raisons principales de sa carrière ».

Afin d’illustrer son raisonnement, l’auteur cite une pièce de théâtre de l’artiste de cabaret Rainer Kröhnert. Le metteur en scène y parodie Werner Herzog voulant tourner un film intitulé « Crash », dans lequel « des politiciens jouent des comédiens qui jouent des politiciens qui sont des comédiens ». Tous les hommes se bousculent pour y participer. Mais « une seule refuse : Merkel ». Et la journaliste termine son article en citant un artiste de cabaret célèbre : « Plus on y réfléchit, plus on arrive à la conclusion que […] l’endroit adéquat pour Merkel ne serait pas la Chancellerie, mais le Berliner Ensemble. Par exemple pour une pièce de théâtre dans laquelle des comédiens jouent des politiciens qui jouent des comédiens etc…. Mais alors, elle occuperait la place du metteur en scène. »

En effet, « les artistes de cabaret la considèrent comme une collègue en raison de la distance qu’elle prend par rapport aux événements ». Ainsi, ni les embrassades ostentatoires dont la gratifient (certains de) ses collègues hommes ni le recours à l’évocation péremptoire « de liens sacrés » entre la France et l’Allemagne ne sauraient lui jeter de la poudre aux yeux.
N. Sarkozy se fait-il d’ailleurs vraiment conseiller en matière de relations franco-allemandes ? Il aurait été judicieux, en effet, de prévenir le Chef de l’État que l’emploi de l’expression « liens sacrés », utilisée par N. Sarkozy lors de sa première visite officielle, le 16 mai 2007, à Berlin – peut s’avérer contre-productive et qu’elle est même susceptible de provoquer une réaction de rejet, tant elle est étrangère au vocabulaire et à la sensibilité des Allemands.


Toujours est-il que, si Angela Merkel s’affirme bien comme l’antithèse du machisme politique, Andrea Böhm(2) nous rappelle néanmoins que la politique machiste n’est pas forcément l’apanage des hommes. En effet, l’ère Thatcher a fait la démonstration brutale d’une « surcompensation féminine ». Et l’auteur de conclure en rappelant que, si «l’Allemagne s’en sort naturellement bien avec Angela Merkel, nous ne devons pas oublier que tourner en dérision l’allure martiale des Américains ou des Russes ne suffit pas en soi à garantir une politique (étrangère) raisonnable.( 2) » Et c’est en évoquant les pires ravages opérés autrefois en Allemagne par « une idéologie de la vexation nationale et de l’hyper-masculinité » qu’Andrea Böhm explique « pourquoi les poses martiales et machistes sont tant discréditées dans ce pays».

Réd. MoDemAll./GES

(1) Selon Forbes
(2) DIE ZEIT, édition du 23.08.07
(3) DER SPIEGEL, édition du 15.08.07
(4) LEBEN, supplément paru dans l’hebdomadaire DIE ZEIT (35/07)

Samstag, 22. September 2007

Sarkozy : le vantard, dans Die Zeit, 20.09.2007

http://www.zeit.de/2007/39/Sarkozy
Jörg Lau nous présente l'image du Président Sarkozy tel que vu d'Allemagne en tirant un bilan de 4 mois : entre fascination, déconcertation et agacement croissant, d'autant plus après ses dernières sorties sur le rôle de la BCE, la guerre en Iran ou le nucléaire.
Les sorties de Sarkozy créent des fronts communs face à lui.
Lorsqu'il s'est fait reprendre par le ministre (social-démocrate) des Finances allemand à cause des déficits, a exigé de Merkel que celui-ci s'excuse : elle, habituée à "contrer froidement ces machos de politiciens de bravade" (kühlen Auskontern machistischer Bravado-Politiker) lui aurait conseillé de se plaindre directement.
Lorsqu'il critiqua le pacte de stabilité et la politique monétaire, Trichet et Juncker lui ont froidement recommandé de réformer chez lui.
Paradoxalement, son agitation renforce l'Europe en lui faisant serrer les rangs. L'Allemagne n'est officiellement pas irritée, mais en interne les critiques pleuvent contre cette politique étrangère et européenne, qui à des fins de politique intérieure lui a fait réclamer seul pour lui et sa femme la libération des otages bulgares en Lybie, et qui se profile maintenant comme l'ami intime des USA. Enième provocation pour les allemands, qui se demandent combien de temps le Tempo de la machine Sarkozy peut-il continuer ainsi.

Florian

Donnerstag, 20. September 2007

le portail franco-allemand : la propagande au service du Président

dans son édition du 19 septembre 2007, le site http://www.france-allemagne.fr/-Vu-sur-le-Net-.html
qui se veut représentant de la bonne visibilité de l'actualité franco-allemande, fait l'éloge flatteur de la réforme en France. En effet la volonté affichée par le Président francais de réformer a été saluée par le gouvernement allemand.
S'il est bien de montrer qu'une fois n'est pas coutume, le gouvernement allemand salue l'action de son homologue francais, il eut été plus objectif de présenter les critiques nombreuses émises par ce même gouvernement depuis juillet (Lybie, nucléaire, Iran, politique monétaire etc...).
Encore un signe de la non-neutralité des sites officiels ?

Florian

Mittwoch, 8. August 2007

Nicolas Sarkozy, Jeden Tag eine Schlagzeile, sur www.sueddeutsche.de du 26.07.2007

Ob Tripolis oder Paris, Nicolas Sarkozy setzt sich in jedes Rampenlicht. Manchmal ist das peinlich.


Ein Kommentar von Jeanne Rubner

Jeden Tag eine Schlagzeile - das war bereits die Devise des Innenministers Nicolas Sarkozy. Gelassener ist Sarkozy nicht geworden. Der französische Präsident wirkt hyperaktiv.

Seine Frau Cécilia schickt er nach Tripolis, termingenau zur Freilassung der libyschen Geiseln; nur einen Tag später tauscht er den Bruderkuss mit Muammar el Gaddafi in Tripolis.

Seine Minister lässt er im Wochentakt Gesetzespakete vorlegen - fast könnte einem schwindlig werden angesichts des Tempos der neuen Regierung in Paris. Aber welcher Regierung eigentlich?

Premier François Fillon verblasst im Glanz des mächtigen Präsidenten. Der Staat, das bin ich - scheint nun die tägliche Botschaft Sarkozys zu lauten. Droht Frankreich eine neue Art Monarchie?

Sarkozys Auftritt im libyschen Erpressungstheater war alles andere als eine diplomatische Meisterleistung. Dass er nun mit Gaddafi einen Atomvertrag besiegelt hat, ist Teil der französischen Tradition, Atommeiler in alle Welt zu verkaufen.

Gegen ein solches Geschäft aber spricht, dass Libyen immer noch eine Diktatur ist - wenigstens hat das Land den Kernwaffensperrvertrag unterzeichnet.

egitim wiederum ist gewiss, wenn der Staatschef einer Nation, die traditionell enge Bindungen zu Nordafrika hat, diese - in Absprache mit dem Rest Europas - weiterhin pflegt. Sein Vordrängeln in der Geiselaffäre jedoch zeugt von wenig Fingerspitzengefühl.

Aufmerksamkeit heischend setzte sich das Präsidentenpaar Sarkozy in Szene, nachdem andere EU-Politiker über lange Zeit im Stillen die Bedingungen für die Öffnung der libyschen Kerkertüren bereits ausgehandelt hatten. Das wirkt nur peinlich.

Wenn Sarkozy aber im Élysée das Tempo vorgibt, dann ist das richtig. Der Präsident weiß, dass er bald gemessen wird an seinen Versprechen, die Arbeitslosigkeit zu senken und die Kaufkraft zu steigern.

Sarkozy hat allen Grund zur Eile. Frankreich war jahrelang reformunfähig. Und Sarkozys Art zu regieren ist erfrischend ehrlich.

Laut Verfassung hat er fast unbeschränkte Macht, und er nutzt das. Sarkozy und Fillon versuchen erst gar nicht, dem Volk das Märchen vom Präsidenten vorzuspielen, der repräsentiert und vom Premier, der regiert.

Der Präsident schafft an, der Premier führt aus. Klare Verhältnisse also in Paris.

Sarkozys Vorgänger François Mitterrand und Jacques Chirac dagegen benutzten ihre Premierminister gern als Sündenböcke. Auch deshalb haben viele Franzosen das Vertrauen in die Politik verloren, die Krise der Politik war eine Krise der Präsidenten. Paradoxerweise ist es der tatkräftige Sarkozy, der sie beenden könnte.

Ebenfalls im Gegensatz zu seinen Vorgängern hat er Gewerkschaften, Bürgerinitiativen und Opposition eingebunden. Man mag das als politisches Kalkül abtun - schließlich weiß Sarkozy, dass er die Gegner seiner Reformen braucht, um Widerstand schon im Keim zu ersticken.

Doch die Umarmungsgesten im Élysée sind mehr als nur Taktik. Sarkozy überbrückt damit eine fundamentale Schwäche des französischen Systems.

Die Fünfte Republik hat die Franzosen politisch gesehen ins Kindheitsstadium verbannt. Weil ihre Abgeordneten kaum wirksam gegen die Regierung opponieren können, bleibt dem Volk wenig mehr, als den Protest auf die Straße zu tragen.

Es liegt in der Macht des neuen Präsidenten, Frankreichs Politik erwachsen werden zu lassen. Eine neue Verfassung, eine Sechste Republik, wird es auf absehbare Zeit zwar nicht geben, dazu fehlt die Mehrheit.

Doch Sarkozy hat bereits eine Menge Staub aufgewirbelt, der sich auf den Institutionen der Fünften Republik abgesetzt hatte. Jetzt muss er sein Versprechen einlösen, den Volksvertretern die Teilhabe zu gewähren, die ihnen in einer Demokratie zusteht.

Für den mächtigen Präsidenten bedarf es eines mächtigen Parlaments als Gegengewicht. Nur so kann Sarkozy auf Dauer seine ehrgeizigen Reformen legitimieren. Schlagzeilen alleine reichen nicht.

(SZ vom 26.7.2007)

Sarkozys Atomdeal mit Gaddafi erzürnt deutsche Politik, sur www.spiegel.de le 27.07.2007

"Rücksichtlos, nationalistisch, primitiv": Für seinen Atomdeal mit Libyen bezieht Frankreichs Präsident Sarkozy Prügel aus Deutschland - parteiübergreifend. Bush sei gegen ihn ein Waisenknabe, schallt es aus der SPD. Die Grünen ätzen, bald sei Staatschef Gaddafi wohl ein "lupenreiner Demokrat".

Passau - Mit seinen ersten Schritten auf außenpolitischem Parkett macht sich Frankreichs Präsident Nicolas Sarkozy in Berlin kaum Freunde. Seine Zusage für den Bau eines Atomreaktors in Libyen löst Empörung quer durch die Parteien aus.

Sarkozys Zusage sei "sicherheitspolitisch höchst bedenklich", erregte sich Grünen-Chef Reinhard Bütikofer in der "Passauer Neuen Presse". "Was Präsident Sarkozy an den Tag legt, ist rücksichtsloser, nationalistisch gefärbter Aktionismus." Es würde ihn nicht wundern, wenn Sarkozy demnächst über den libyschen Staatschef Muammar al-Gaddafi sage, dieser sei "ein lupenreiner Demokrat". Frankreich erleichtere mit seinem Schritt den "Griff nach Atomwaffen", kritisiert Bütikofer. "Zwar hat Gaddafi der Atomtechnik abgeschworen, aber wie glaubhaft ist ein Diktator?"

SPD-Fraktionsvizechef Ulrich Kelber wirft Frankreichs Staatsoberhaupt vor, er habe sich nur deshalb in die Verhandlungen zur Freilassung bulgarischer Krankenschwestern aus Libyen eingeschaltet, um der französischen Industrie Aufträge zu verschaffen. "Es ging ihm um Show und die primitive Durchsetzung seiner Interessen. Das kennt man sonst nur von Despoten, selbst US-Präsident George W. Bush ist dagegen ein Waisenknabe", sagte Kelber der "Passauer Neuen Presse". Atomtechnik nach Libyen zu liefern sei "ein völlig falscher Schritt". Selbst wenn Gaddafi nicht an Atomwaffen interessiert sei, wisse niemand, wer nach Gaddafi an die Macht komme. Zum vorgegebenen Ziel der Meerwasserentsalzung seien solarthermische Kraftwerke besser geeignet.

Der außenpolitische Sprecher der SPD-Fraktion, Gert Weisskirchen, betont in der "Berliner Zeitung", man solle dem libyschen Interesse, "aus der Schmuddelecke zu kommen und Anschluss an Europa zu finden", zwar pragmatisch begegnen. Dazu könne man aber andere Formen der Zusammenarbeit als die Lieferung eines Atomkraftwerks finden.

Der Libyen-Experte der SPD-Fraktion, Rolf Mützenich, kritisiert die EU-Kommission, die die Lieferung des AKW als eine bilaterale Angelegenheit Frankreichs und Libyens bezeichnet hatte. "Ich erachte das für unhaltbar, insbesondere deshalb, weil wir in der EU von einer gemeinsamen Außen- und Sicherheitspolitik sprechen. Da sollte die EU-Kommission schon selbstbewusst genug sein, darauf hinzuweisen, dass das eine Angelegenheit der ganzen Union ist", sagte Mützenich der "Thüringer Allgemeinen".

Kritik auch aus der Bundesregierung

Diese Sichtweise hatte zuvor bereits der Staatssekretär im Auswärtigen Amt, Gernot Erler (SPD), vertreten. Er widersprach der EU-Kommission, die die Vereinbarung als eine französische Angelegenheit ansieht. Der Regierung in Paris wirft er vor, mit dem Abkommen gegen deutsche Interessen zu agieren (mehr...). "Deutsche Interessen sind durch Siemens und den Standort Erlangen direkt mit betroffen", sagte er dem "Handelsblatt". Da beim Export von Atomtechnik auch europäische Sicherheitsinteressen berührt sein könnten, forderte Erler eine Konsultation der deutschen und der französischen Regierung. Das Geschäft über den Atomreaktor soll eine Tochtergesellschaft der staatlichen französischen Nuklearholding Areva abwickeln, an der Siemens mit 34 Prozent beteiligt ist.

Der Obmann der Union im Bundestag, Karl-Theodor Freiherr zu Guttenberg (CSU), schloss sich Erlers Kritik an. "Es wäre wünschenswert, wenn solche Schritte gesamteuropäisch abgestimmt werden", sagte er der "Passauer Neuen Presse". Frankreich habe den "Sorgen und Bedenken in Europa" über die Stabilität Libyens und angrenzender Region "keine Rechnung getragen".

Auch der Vorsitzende des Auswärtigen Ausschusses des Bundestags, Ruprecht Polenz, warnt Sarkozy davor, mit Alleingängen die Schlagkraft der EU zu schwächen. "Mein Eindruck ist, dass er an zu vielen Ecken gleichzeitig Aktivitäten entwickeln möchte", sagte Polenz. "Das ist in der Innenpolitik sicher auch erforderlich. In der Außenpolitik gehört allerdings die Abstimmung mit den europäischen Partnern dazu. Auch wenn die manchmal Zeit kostet, muss Frankreich daran gelegen sein, die gemeinsame europäische Außen- und Sicherheitspolitik zu stärken. Das wird durch solche Alleingänge nicht geschehen."

Hilfe ja - aber mit Atomkraftwerken?

Der CDU-Politiker äußerte sich skeptisch zum geplanten Atomabkommen. "Ich sehe das kritisch. Denn Libyen ist nach wie vor aus meiner Sicht ein Staat, der nicht stabil ist und der die Menschenrechte nicht respektiert. Das Land ist auf dem Weg zurück in die internationale Staatengemeinschaft, und dabei soll man Libyen helfen." Das müsse aber nicht gleich mit Atomkraftwerken sein.

Dagegen nannte Unions-Fraktionsvize Andreas Schockenhoff (CDU) die Kooperation eine logische Folge des Verzichts Libyens auf sein geheimes Atomwaffenprogramm im Jahr 2003. "Staatschef Gaddafi hat kein Interesse an neuen Sanktionen gegen sein Land", sagte Schockenhoff der "Berliner Zeitung". Libyen müsse eine Chance auf wirtschaftliche Entwicklung gegeben werden. Es müsse aber sichergestellt werden, dass sich das Programm ausschließlich auf die zivile Nutzung der Atomkraft beschränke.

Frankreich hatte sich am Mittwoch mit Libyen im Grundsatz auf den Bau eines Atomreaktors in dem nordafrikanischen Land geeinigt. Dieser soll Energie zur Meerwasserentsalzung liefern. Der konservative Sarkozy hat bereits in der Debatte um die Unabhängigkeit der Europäischen Zentralbank und um den Abbau der Staatsverschuldung für Zündstoff in der EU gesorgt.

phw/AFP/AP/Reuters/dpa/ddp